Je souhaite par le menu, vous donner quelques bases indispensables pour en apprécier toutes les subtilités.
Commençons par ses acteurs, des hommes durs au mal, des gueules terribles, des copains d’abord, où chacun tient son rôle … sa place.
Le botteur
C’est le joueur qui peut faire gagner (ou perdre) une partie. Car si le rugby se joue essentiellement à la main, souvent avec ses tripes, quelques fois avec sa tête (ou ce qu’il en reste), un bon coup de pied reste la base d’une équipe qui gagne. Le botteur est beau, il est magnifique, il a encore le short tout blanc quand celui des autres et déjà tout crade !
Il vous envoie un ballon entre les pagelles comme qui rigole. Parfois, il l’envoie aussi de l’autre côté des tribunes, on dit alors qu’il a « dévissé ». Notez qu’on ne dira jamais qu’il a « chié la beuchigue », langage incorrecte, voir insultant, envers un homme qui vaut trois points à chaque coup de pompe. Respect !
Le demi de mêlée
Le demi de mêlée porte le numéro 9. Comme le dit son nom, c’est un « demi », alors il n’est pas bien grand, c’est même souvent le plus petit de l’équipe. Il est petit mais il a une gueule infernale ! C’est qu’il faut se faire sa place au milieu de ces monstres du pack de devant.
Lui ce qu’il aime, c’est diriger, commander, aboyer, gratter, introduire, passer, causer avec l’arbitre ou le juge de touche, et enguirlander les gros et les plus grands que lui pour se venger de ne pas faire 1m92
Les deux piliers
Vous vous demandez comment tient une mêlée ? C’est grâce aux deux piliers, un à droite, l’autre à gauche, numéro 1 et numéro 3. En fait, il y a très peu de différences entre ces deux costauds, vous pouvez vous servir du dessin pour jouer au jeu des 7 erreurs. Ils parlent peu, ne voient pas souvent le ballon (ne le touchent pas beaucoup non plus), mais sont toujours prêts à rire d’une « fine plaisanterie » du pilier d’en face en le gratifiant d’une petite boîte de temps en temps… pour détendre !
Vous vous demandez où on les trouve ?
Sur le terrain, c’n’est pas évident : cherchez un tas… ils sont dedans.
En dehors du terrain, c’est plus facile à trouver deux piliers de bistrot !
Le talonneur
Bras écartés, l’air mauvais pour impressionner l’adversaire, le talonneur (numéro 2) attend ses deux piliers pour l’entrée en mêlée.
Son rôle consiste à propulser le ballon en arrière, dès son introduction par le demi de mêlée.
C’est la pièce maîtresse de la mêlée fermée, tout le monde lui pousse au cul, et faut être sacrément gaillard pour résister à la pression qui s’exerce sur lui, par devant comme par derrière…
Vous l’avez compris… il faut une aptitude physique très particulière pour tenir ce poste.
Le trois-quarts aile
Le trois-quarts aile (ou ailier) est l’exemple type de la métamorphose des joueurs dans le rugby moderne. Le fin lévrier s’est transformé en énorme bouledogue. Toujours aussi rapide, mais encore plus puissant, on ne sait trop ce que l’on pourrait trouver aujourd’hui dans sa gamelle.
Christophe Dominici reste une exception, mais reconnaissait « faire le drapeau » quand il était accroché au maillot du formidable ailier des All blacks, Jonah Lomu, 1m96, 120 kg, capable de courir le 100m en moins de 11 secondes. Le numéro 11 ou 14 (parce qu’il y a deux trois-quarts ailes dans une équipe), court en général le long de la touche. Il a souvent de la chance quand il lui arrive une passe, nous gratifie alors d’une course à fond les ballons, et d’un beau plongeon (surtout quand il fait chaud) !
[…] écrit une petite note en octobre 2008, et ô miracle, les liens sont toujours actifs, avec un super dessin de Philippe Tastet, et ce texte qui l’accompagne : »Le demi de mêlée porte le numéro 9. Comme le […]
Formidable ! Une petite révision était nécessaire ! Et ça sent le vécu !…
Allez les Bleus !!!