L’entrée en vigueur de l’écotaxe au 1er janvier 2014, tant décriée par certains représentants agricoles et agroalimentaires, au premier rang desquels figurent Coop de France, l’Ania, la FNSEA (syndicat majoritaire du monde agricole), suscite une contestation grandissante en Bretagne. Le « collectif pour l’emploi en Bretagne », qui regroupe agriculteurs, salariés d’entreprises de l’agroalimentaire, artisans et transporteurs, a ainsi annoncé des actions coup de poing.
En août dernier déjà, le collectif avait procédé au démontage d’un portique écotaxe sur la N12 à Guiclan, dans le Finistère.
Un deuxième portique finistérien, sur la N165, à Melgven, a été saboté contraignant les autorités bretonnes à ordonner le démontage du portique qui menaçait de tomber.
“La situation économique ne permet pas aujourd’hui d’en rajouter aux taxes et impôts divers” qui pèsent sur les , a estimé le président de la FNSEA, M. Beulin.
La compréhension est d’autant plus forte, complète le secrétaire général de la Fédération Dominique Barrau, que seuls les produits français paieront le prix fort puisque la France fait cavalier seul en la matière.
“Certains produits franco-français vont passer cinq fois sous les portiques contre une seule pour les produits importés”, qui paieront à leur arrivée sur le territoire à la descente d’avion ou de bateau, fait-il valoir à l’AFP.
Une volaille sera taxée entre l’élevage et le centre d’allotement (les lots à l’achat) puis vers l’abattoir, le centre de conditionnement, de nouveau jusque chez le grossiste et enfin jusqu’à l’étal et le consommateur.
Le Syndicat des industriels de la nutrition animale (Snia) pressentait déjà en septembre “une ponction de 15 millions d’euros pour une filière en difficulté” en raison du coût des matières premières.
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